Septembre a marqué un tournant alors que les marchés ont jonglé avec des récits opposés : une résilience des actions face à l’aggravation des tensions sur l’emploi ; et un assouplissement des banques centrales face à des inquiétudes budgétaires croissantes. Les actions mondiales ont atteint de nouveaux sommets historiques pour le cinquième mois consécutif, portées par l’optimisme ravivé autour de l’intelligence artificielle et des baisses de taux de la Fed. Des révisions préoccupantes de l’emploi ont révélé la plus forte correction à la baisse depuis des décennies.

Ce décalage entre l’exubérance des marchés et les fondamentaux économiques illustre un environnement complexe, où les hiérarchies traditionnelles de valeurs refuges sont bousculées et où la spéculation dans des sociétés technologiques non rentables interroge la soutenabilité.

Les perspectives pour le dernier trimestre 2025 restent nuancées. Bien que la constitution de stocks induite par les tarifs puisse peser sur la croissance à mesure que le mini-boom se transforme en phase d’ajustement, les soutiens budgétaires attendus en 2026, incluant des baisses d’impôts aux États‑Unis et des plans ciblés en Allemagne, en Chine et au Japon, pourraient compenser. Les banques centrales disposent d’une marge significative pour assouplir davantage en cas de dégradation conjoncturelle ; toutefois, la trajectoire dépend de la capacité des gains de productivité liés à l’IA à compenser les chocs d’offre de travail liés à l’immigration et les pressions tarifaires.

Bonne lecture, en espérant que ces mises à jour vous seront utiles.