Comment réussir sa transition générationnelle ?

Depuis de nombreux mois, l’inflation est la première préoccupation des banquiers centraux et des investisseurs. Les pressions toujours plus fortes qu’elle exerce sur les capitaux font craindre en effet à leur érosion. Pourtant, alors que le monde compte plus de millionnaires et de milliardaires que jamais, il est intéressant de noter que cette inflation est en grande partie due à un accroissement de richesse sans précédent. Un accroissement qui alimente un cycle d’ultraconsumérisme à tous les niveaux et présente des risques importants pour les personnes fortunées en matière de préservation et de développement de patrimoine. En particulier dans l’environnement incertain que nous connaissons.

two women facing backwards

À l’heure de la richesse exponentielle

La création exponentielle de richesse réalisée ces dernières décennies est tout à fait extraordinaire. Symbolisée par la période des Trente Glorieuses, elle résulte de la combinaison de plusieurs facteurs qui, en s’alignant, ont multiplié leurs effets. Nous parlons ici de la modernisation des outils de production et de la hausse de la productivité globale liée à l’industrialisation. La forte croissance démographique – de 2,5 milliards d’êtres humains en 1950 à 7,8 milliards en 2020 – a également accéléré le processus. Au final, cette mécanique a permis à toute une génération d’entrepreneurs, d’industriels, d’ingénieurs et de financiers de constituer des empires économiques gigantesques, dépassant même pour certains le poids financier de nombreux états.

La formation au service de la succession

Cette richesse exponentielle est aujourd’hui en main de toute une génération d’héritiers, laquelle va devoir trouver des solutions pour consolider et pérenniser ses actifs. Un défi qui exige bien sûr des compétences pointues dans de nombreux domaines, mais aussi une certaine vision d’avenir. Parmi les enjeux identifiés figurent notamment la succession et la transmission. On comprend mieux dès lors pourquoi la question de la formation de la prochaine génération est devenue aussi stratégique pour les familles. En effet, la fortune d’une famille a souvent été constituée par une ou deux générations visionnaires qui ont développé des compétences de gestion performante et un modèle d’affaires robuste. Si cette expérience constitue un atout dans la conduite de l’entreprise, elle est également un sérieux avantage pour faciliter la mise en place d’une structure pour la gestion globale de ses actifs.

Le family office comme outil de pérennisation des avoirs

Fonctionnant comme une société classique, mais ayant comme seul client et propriétaire la famille, un family office doit permettre de continuer à générer des revenus tout en limitant les charges. L’apport des fondateurs – en capital, en vision et en expérience – présente évidemment dans ce cadre une forte valeur ajoutée. Étant rompus au fonctionnement des affaires et aux rouages de l’entrepreneuriat, ils vont en effet soutenir la mise en place d’une stratégie solide permettant de faire les bons choix. Et puis viendra le temps de la transition. Le temps du choix des successeurs parmi les individualités les plus qualifiées et motivées du « clan ». La transition générationnelle est une étape cruciale dans la préservation de la fortune familiale, car il faut donner envie aux nouvelles générations de s’engager. La motivation est le moteur principal d’une transition réussie. Et pour mettre toutes les chances de son côté, l’acquisition de compétences est un passage obligé pour la nouvelle génération.

boy in yellow hoodie wearing black sunglasses

Combler le fossé des générations

Nous le savons par expérience, lors d’une transition, le degré de professionnalisation d’un family office est essentiel, car il joue un rôle de plateforme de gestion globale et multilatérale. Mais la formation des successeurs est tout aussi capitale, notamment pour réduire le ‘gap’ générationnel suivant : les compétences de l’ancienne génération ont été acquises sur le terrain, de manière continue par l’expérience des affaires, alors que le développement de la nouvelle génération se concentre plutôt sur la construction du réseau, via les écoles et les universités notamment. Celle-ci manque donc cruellement d’expérience dans la gestion des affaires. C’est exactement là que les professionnels de la transmission peuvent intervenir avec efficacité. Issus du monde bancaire, financier ou de l’entreprise, ils savent former les jeunes générations à leur future mission, celle de la succession, en les accompagnant dans un cursus complet et sur mesure, mais aussi en les conseillant. Bénéficier de l’expérience de professionnels chevronnés permet à la nouvelle génération d’acquérir des compétences qui lui permettront de gérer et d’administrer une fortune familiale en toute connaissance de cause, non pas en se spécialisant dans un domaine de niche, mais en bénéficiant d’une vision élargie qui la mettront en position idéale pour continuer à faire les bons choix, les choix justes, et, bien sûr, préparer à leur tour la prochaine transition.

Dans ce cadre, s’il est bien sûr capital d’aller vers toujours plus d’égalité, il est également essentiel de travailler à la sensibilisation et à la levée des freins à l’investissement pour que chacun et chacune puisse tirer le meilleur parti de ses actifs à long terme. Il existe pour cela des conseillers financiers – et des conseillères financières – qui permettent de mieux comprendre le fonctionnement des marchés, mais aussi d’optimiser ses investissements. Cette aide peut s’avérer également précieuse lorsqu’il s’agit de planifier sa retraite, de gérer ses problématiques fiscales et successorales ou encore d’établir un programme financier adapté à tous ses projets de vie. Il n’y a donc pas besoin d’être un homme pour s’intéresser à son futur.

Vous aimerez aussi

Point sur les marchés

Point sur les Marchés Février 2025

Le mois de janvier a tenu les investisseurs en haleine, les marchés passant de l'optimisme à la peur face à l'évolution sismique de l'IA dans les valorisations technologiques et aux droits de douane américains sur les membres de NAFTA, désormais retardés.