De l’utilité du benchmark dans la gestion de portefeuille
Garde-fou, repère de performance, univers d’investissement, argument marketing, à quoi sert véritablement un benchmark ? Et que recouvre cette notion que l’on retrouve dans la gestion de portefeuille au quotidien comme au cœur des bourses et des marchés ?

Essai de définition
Applicable à tous les domaines d’activité, le benchmark est avant tout un outil de comparaison. Un outil qui permet d’évaluer la performance d’une entreprise, d’un service ou d’un produit par rapport aux autres acteurs du marché et à leur offre. Transposé à la finance, le benchmark – en bon français indice de référence – traduit la mesure d’un niveau de performance d’un fonds, d’une classe ou d’un groupe d’actifs. Il devient dès lors un indicateur de référence offrant la possibilité d’évaluer la rentabilité d’un investissement. Il sert également d’étalon pour analyser les risques liés à un titre particulier ou un placement.
Composition d’un indice de référence
SMI, DAX, Nikkei, S&P 500, CAC 40, Dow Jones, Stoxx, MSCI, si ces termes paraissent barbares aux oreilles des certains, ils ne peuvent pas être ignorés des professionnels de la finance. Ces indices de référence servent en effet de baromètres financiers. Ils reflètent l’évolution, les tendances et la fluctuation moyenne du cours d’une classe d’actifs : pour le SMI (Swiss Market Index) par exemple, on retrouvera par exemple les actions des 20 principales entreprises suisses ; pour le S&P500, les 500 sociétés américaines les plus puissantes. Cet outil de référence n’évolue que très peu. Il arrive toutefois que des changements surviennent pour des raisons techniques de calcul ou de revalorisation. En septembre 2021 par exemple, le titre Logitech est venu remplacer celui de Swatch Group dans le panier du SMI. Mais ce genre d’annonce demeure plutôt rare.
Pour un gérant qui investit dans une seule classe d’actifs, le benchmark se traduit par un indice ou un tracker similaire à son univers d’investissement. Mais lorsqu’il s’intéresse à plusieurs classes d’actifs (multi-asset), une construction plus affinée est nécessaire. Dans cette situation, le benchmark peut se composer d’indices de référence assimilés aux différentes classes d’actifs et basés sur une pondération que l’investisseur considère comme « neutre » ; celle-ci étant définie selon le profil de risque souhaité. Les composants doivent évidemment être des indices en lien avec l’évolution des marchés et non des fonds d’investissement activement gérés.
Le benchmark du point de vue du risque
Une fois le benchmark défini, le travail de simulation peut commencer. Comme dit plus haut, un indice de référence peut également servir à gérer les risques. En effet, lorsque l’on a procédé à l’allocation du portefeuille, les pondérations des classes d’actifs peuvent faire l’objet de déviations. En sous- ou surpondérant une classe d’actifs par exemple, un pari est pris sur une performance plus ou moins bonne du marché. L’autre risque auquel on doit faire face concerne la sélection des instruments. Choisir un fonds activement géré comme un ETF ou allouer en direct ses investissements change le comportement de son portefeuille face à un benchmark.
Ensuite, en faisant un état des lieux de ces divergences, le gérant peut évaluer les risques qu’il prend. Il évite ainsi des angles morts sur le positionnement de son portefeuille qui pourraient certes refléter ses convictions, mais dont les risques seraient trop importants à terme. Sur ce point en particulier, le benchmark fonctionne donc comme un garde-fou.

Battre son benchmark
Battre son benchmark est l’objectif de tout gérant. Un objectif atteint lorsque la performance finale du portefeuille est supérieure à celle de sa valeur de référence. Pour ce faire, chaque instrument qui constitue le portefeuille doit battre son indice que ce soit à la baisse ou à la hausse. Si, en outre, son positionnement est favorable en matière de sur- ou de sous-pondération, le résultat final sera positif.
Dans ce cadre, s’il est bien sûr capital d’aller vers toujours plus d’égalité, il est également essentiel de travailler à la sensibilisation et à la levée des freins à l’investissement pour que chacun et chacune puisse tirer le meilleur parti de ses actifs à long terme. Il existe pour cela des conseillers financiers – et des conseillères financières – qui permettent de mieux comprendre le fonctionnement des marchés, mais aussi d’optimiser ses investissements. Cette aide peut s’avérer également précieuse lorsqu’il s’agit de planifier sa retraite, de gérer ses problématiques fiscales et successorales ou encore d’établir un programme financier adapté à tous ses projets de vie. Il n’y a donc pas besoin d’être un homme pour s’intéresser à son futur.
Un outil de dialogue avec le client
Dans la relation gérant-client, le benchmark facilite le dialogue puisqu’il donne au gérant un outil de comparaison pour expliquer une surperformance ou une sous-performance, que ce soit par instrument ou par classe d’actifs. Il permet aussi de rendre compte des choix et des vues de l’investisseur. Face à l’argumentaire de son gérant, le client possède à travers le benchmark un outil pour évaluer les capacités de son partenaire à sélectionner les bons produits, mais aussi à se positionner efficacement sur les marchés. Il peut ainsi tirer ses propres conclusions et décider de poursuivre une gestion passive ou opter pour une gestion plus dynamique et active.
La pratique de Telomere Capital
Chez Telomere Capital, nous sommes convaincus qu’une gestion qui s’appuie sur des indices de référence présente de nombreux avantages. Elle privilégie le long terme tout d’abord, puisque la construction d’un benchmark reflète les vues du comité d’investissement à 5 ou 10 ans. Elle assure aussi, conformément à notre mission première, une meilleure protection du capital. En effet, il est plus aisé de suivre efficacement les risques et l’évolution des actifs en se basant sur un marché de référence. À titre d’exemple, si une sous-performance est constatée, nous nous assurons que le titre concerné répond bien à nos convictions pour évaluer ensuite son potentiel de surperformance. Dans ce cadre, un suivi quotidien des investissements est essentiel : pour ne pas laisser certaines positions s’écarter trop fortement de leur point de comparaison et gérer les risques plus activement.
La performance des mandats est aussi l’une de nos priorités. C’est pourquoi nous cherchons à mettre en place des stratégies visant la surperformance par rapport aux autres banques de la place. De ce fait, les mandats en ligne avec notre benchmark présentent des performances très compétitives. Dans ce cadre également, travailler avec un benchmark nous permet de garantir une bonne gestion des risques, mais aussi de préserver le capital et de le faire fructifier en ayant toujours sous la main pour nos clients des explications claires et transparentes sur les performances réalisées.
Ensuite, en faisant un état des lieux de ces divergences, le gérant peut évaluer les risques qu’il prend. Il évite ainsi des angles morts sur le positionnement de son portefeuille qui pourraient certes refléter ses convictions, mais dont les risques seraient trop importants à terme. Sur ce point en particulier, le benchmark fonctionne donc comme un garde-fou.

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