Lorsque l’on place son argent dans un fonds, un titre ou une entreprise qui montre d’intéressantes perspectives de croissance dans le temps, on s’attend à ce que son investissement initial génère un rendement. Mais que fait-on de ce rendement une fois arrivé à échéance ? On l’encaisse, on l’investit ailleurs, on le dépense ? Toutes les options sont sur la table. Mais avez-vous déjà pensé à le réinvestir dans votre mise de départ ?

Certains produits financiers – comme les obligations, les fonds ou certains investissements immobiliers – proposent de le faire en travaillant avec des intérêts composés, un mode d’investissement souvent sous-estimé, mais qui peut s’avérer extrêmement efficace dans une optique de long terme. Surtout si le rendement annoncé demeure stable. Mais avant cela, il est important de bien comprendre ce que sont les intérêts composés et comment cela fonctionne.

Intérêts composés : explication

Même si la grande majorité des gens sont familiers avec l’idée d’intérêt, les intérêts composés sont souvent vus comme une notion complexe alors qu’il s’agit dans les faits d’un simple cumul d’intérêts : ceux calculés sur le capital initial auquel on a ajouté les intérêts antérieurement gagnés. Autrement dit, les intérêts composés permettent de générer des intérêts sur les intérêts. Un processus qui peut sembler insignifiant à court terme, mais qui, au fil du temps, peut permettre de cumuler des gains de manière exponentielle.

Comment ça marche ?

Cette richesse exponentielle est aujourd’hui en main de toute une génération d’héritiers, laquelle va devoir trouver des solutions pour consolider et pérenniser ses actifs. Un défi qui exige bien sûr des compétences pointues dans de nombreux domaines, mais aussi une certaine vision d’avenir. Parmi les enjeux identifiés figurent notamment la succession et la transmission. On comprePrenons un cas simple. Supposons que vous investissiez CHF 50 000.- dans une entreprise dont le taux de rendement annuel est de 5 %. Après la première année, vous percevrez un intérêt de CHF 2 500.-. Si vous réinvestissez ce gain dans votre investissement initial, vous aurez alors un montant total de CHF 52 500.-, sur lequel seront calculés vos intérêts pour la deuxième année. Cette fois-ci, vous réaliserez un gain de CHF 2 625.- (soit 5 % de CHF 52 500.-). Et ainsi de suite. Vous passerez alors à un capital de CHF 55 125.- pour la troisième année. Faites le calcul ! Après 10 ans, vous aurez plus que doublé la mise. Voilà comment les intérêts composés peuvent faire fructifier votre investissement initial sur le long terme.

Retour de manivelle

Mais attention ! Comme toujours en matière d’investissement, travailler avec des intérêts composés requiert une grande vigilance, tout d’abord en matière de choix de placement, puis dans le suivi de ses performances, car le processus d’intérêts composés fonctionne également pour les pertes. En effet, si vous subissez une perte, celle-ci sera pareillement composée.

Une règle toutefois demeure incontournable. L’emploi des intérêts composés doit être prioritairement envisagé sur le long terme. Plus vous laisserez votre investissement mûrir, plus les intérêts composés auront d’effet. Parallèlement, plus le taux de rendement est élevé, plus les gains potentiels seront importants.

Cependant, il ne faut jamais perdre de vue que les taux d’intérêt et les rendements des investissements à intérêts composés peuvent varier considérablement, tout comme les risques associés à ces investissements. Voilà pourquoi il est capital de bien comprendre leur fonctionnement pour prendre les bonnes décisions au bon moment et mieux exploiter les opportunités d’investissement à long terme. On en revient donc toujours aux mêmes fondamentaux : les investisseurs doivent définir des objectifs d’investissement clairs, prendre en compte leur tolérance au risque et arrêter un horizon temps avant de choisir un investissement à intérêts composés. Une règle d’or qu’il faut appliquer sans concessions, quel que soit le type de placement sélectionné.