L’entreprise et l’investissement durable à la croisée des chemins

Les discours ne suffisent plus!

En octobre dernier, Anna Sacks, influenceuse et activiste américaine, publiait une vidéo sur le réseau social TikTok pour dénoncer le double discours de Coach, entreprise internationale de maroquinerie de luxe. En effet, sur son site Internet, l’entreprise mettait en lumière un service de réparation de ses produits, se vantait de ses efforts pour contribuer à l’économie circulaire et rappelait à son public que chaque geste compte. Pourtant, partagée près de 3 millions de fois, la courte séquence d’Anna Sacks décrit comment les produits retournés ou invendus de l’entreprise sont tailladés par ses employés avant d’être jetés, empêchant de ce fait leur récupération.

L’entreprise cotée en bourse a déclaré en urgence que le nombre de produits détruits représentait moins de 1% de ses ventes mondiales, que ces pratiques avaient désormais cessé et qu’elle poursuivait ses efforts pour le développement durable et l’économie circulaire.

L’activiste s’imaginait-elle l’impact de sa publication ? Cet événement, qui peut paraitre anodin, est de plus en plus fréquent et met en exergue la prise de conscience de nombreux citoyens quant à l’impact de leurs actions et leur volonté croissante d’être acteurs du changement.

Avec l’omniprésence des réseaux sociaux, les enjeux de la lutte contre le changement climatique, contre la discrimination, pour la réduction des inégalités et l’inclusion sociale occupent une place de plus en plus importante dans l’espace et l’opinion publics. Les tendances de consommation s‘en ressentent et imposent une pression supplémentaire sur les entreprises concernant leurs engagements écologiques et sociaux.

people using escalator during daytime

Le temps de passer à l’action est venu

La demande de prise de décisions et d’actions concrètes est croissante dans toutes les couches de la population. Toutefois, les plus jeunes sont particulièrement sensibles à ces sujets. Nombre d’entre eux sont désabusés par l’inaction des dirigeants politiques face à la crise climatique. Ils souhaitent participer à engendrer un renouvellement du rapport au collectif et des schémas de pensée fondamentaux.

Les grèves étudiantes pour le climat (Fridays for Future ou FFF) en ont été la démonstration. Lancé le 20 août 2018 par Greta Thunberg, devant le Parlement suédois, ce mouvement qui veut attirer l’attention sur l’inadéquation de la politique climatique et favoriser l’émergence de mesures rapides et fortes pour la protection du climat a déclenché plus de 1500 manifestations dans 118 pays le 24 mai 2019.

Plus récemment lors de Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26), c’est cette même jeunesse qui est venu crier l’urgence climatique en reprochant aux dirigeants mondiaux de faire des promesses creuses et en comparant cette conférence à un « festival de greenwashing ».

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