Economie

À l’aube du deuxième trimestre 2024, l’économie mondiale présente un ensemble complexe de défis et d’opportunités. Les pressions inflationnistes, qui avaient constitué une préoccupation majeure au cours de l’année précédente, ont commencé à montrer des signes de modération, quoique de manière inégale selon les différentes régions. Les banques centrales, en particulier la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne, ont commencé à adopter une approche plus prudente en matière de resserrement de leur politique, reconnaissant les effets décalés des précédentes hausses de taux sur l’activité économique.

L’économie américaine, bien que résiliente, fait face au spectre d’un ralentissement alors que les effets de la hausse des taux d’intérêt se répercutent sur les dépenses de consommation et les investissements des entreprises. L’Europe, aux prises avec des problèmes de sécurité énergétique et les effets persistants des tensions géopolitiques, est au bord de la récession. L’Asie, portée par le retour prudent à la croissance de la Chine, offre une lueur d’espoir mais souligne une reprise inégale à travers le monde.

Actions

Les actions mondiales sont confrontées à un moment charnière alors que les marchés mettent en balance les perspectives de ralentissement économique et le potentiel d’assouplissement de la politique monétaire. Le secteur technologique, s’étant adapté aux réalités de valorisation post-pandémique, offre des opportunités basées sur l’innovation et le potentiel de croissance. Les valeurs financières pourraient bénéficier d’une pentification de la courbe des rendements, tandis que les valeurs de consommation discrétionnaire reflètent les forces conjointes des pressions inflationnistes et de l’évolution des habitudes de consommation.

Les marchés émergents, notamment en Asie, ont tout à gagner d’une transition vers la consommation intérieure et l’autosuffisance technologique. Toutefois, l’évolution des relations entre les États-Unis et la Chine et son impact sur le commerce mondial restent un facteur crucial à surveiller.

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Obligations

Les actions des banques centrales en réponse à l’inflation ont fortement façonné le paysage des titres à revenu fixe. Avec les attentes d’un ralentissement du rythme de hausse des taux, les rendements obligataires se sont ajustés, présentant une nouvelle dynamique de valorisation. Des opportunités émergent dans les obligations d’entreprises de haute qualité et dans certaines dettes souveraines, dont les rendements ajustés au risque sont devenus plus attractifs.

La dette des marchés émergents suscite un optimisme prudent, dans la mesure où ces régions bénéficient de la stabilisation du dollar et d’une amélioration des prix des matières premières. Toutefois, les investisseurs doivent rester vigilants quant aux risques spécifiques à chaque pays, notamment ceux liés à la santé budgétaire et à la stabilité politique.

Investissements alternatifs

Nous maintenons une position de sous-pondération en ce qui concerne les classes d’actifs alternatives, privilégiant la régularité des revenus que nous apportent les obligations. Cette prudence ne nous empêche cependant pas de rester à l’affût des opportunités au sein du secteur des investissements alternatifs. Nous sommes conscients que ces actifs peuvent offrir des rendements attractifs, non corrélés avec les fluctuations des marchés financiers traditionnels, ce qui pourrait enrichir notre stratégie globale de diversification.

Tout en mettant un accent sur les obligations, nous demeurons ouverts et attentifs aux dynamiques changeantes des marchés. Nous explorons activement les segments de l’investissement alternatif qui présentent un potentiel de valorisation intéressant, tout en évaluant soigneusement le rapport risque/rendement pour nos investisseurs. Notre objectif reste de maximiser les performances ajustées au risque de nos portefeuilles, en harmonisant prudence et réactivité face aux opportunités de croissance dans le paysage financier de Q2 2024.

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